Morlaix 1982
Je vais vous parler des Joyeux Fusibles. Nous sommes trois amis d'enfance, et avons commencé à jouer ensemble vers nos 16 ans. À l'époque cela avait du succès auprès des copains de la bande, mais nous étions loin d'imaginer que nous puissions plus de trente années plus tard continuer à nous amuser avec ça. Le premier nom du groupe fut Leroy liles, leroy pour Leroy carr, Lilies , je ne me souviens plus. Nous avions eu droit à notre premier portrait dans la presse.
Le Trégor 1983
Il y a vingt ans nous avions sorti le premier album: "En deux minutes c'est cuit" en auto-production. Par souscription 10% de la population du village avait acquis l'œuvre qui fait aujourd'hui partie du patrimoine local de part une diffusion régulière dans les soirées Saint-Tropirecoises.
En deux minutes c'est cuit
20 ans ne furent pas de trop pour digérer ce grand succès, et nous avons donc décidé de rempiler. La formation n'a pas changé. Le premier Cd avait été enregistré en live, batterie-chant, guitare et basse sur un magnétophone TEAC à bande en sortie de console. Un truc très sommaire mais qui marchait bien. Là, nous mettons les titres en boîte à la maison sur l'ordi avec garage et sans carte son. Nous gardons ce côté bricolage qui nous plait bien, faute de moyens de s'offrir Abbey road. Louis écrit toujours les textes mais ne veux pas pour le moment chanter ou jouer de la batterie. Il est designer, mais écrit depuis des années.
C'est avec lui que je suis parti tenter la chance du rocker en Angleterre au début en 84.Londres les clubs a Putney bridge, le Dingwalls, Camden town, Sam Mitchell, la plonge dans les pubs, on cuisinait aussi les beans et les frites, si ! si ! L'appart a Ealing Broadway on pense a Korner Alexis, Brixton, la rue, le Dub puis Brighton, Hove le pied à terre, les piers, les galets, les bagarres entre mods et rockers, le Bank holiday, un car de flic tous les 100m, chaud!
Surtout le studio de répétition Grapevine, une batterie en boites de conserves, on fait les restos de la ville pour trouver des bidons. On la porte sur le dos pour aller en répé…
Hove 1984 route répétition
Brighton 1984 un concert enfin, mais le dernier jour...
Nous sommes les Français, on fait une maquette (2 titres : Hollywood et oriental blues) avec Bill un bassiste du quartier et même un concert dans un festival et le soir on rentre en bateau Newhaven, Dieppe., paris, Bretagne, Bagad…
Reportage sonore sur les moteurs du normandie shipper sur lequel naviguait yann
Louis est Revenu dans le coin depuis un an et demi, on bosse tous les deux sur la production des musiques que je compose sur ses textes. Ensuite Yann joue de la basse. Il est dans la marine marchande, donc lorsqu'il n'est pas de quart, il bosse dans sa cabine, puis quand il débarque il enregistre en une heure tous les titres, après on va à la pêche.
Petite love
Quand on était gamin, il avait un chien, Vigo, nous passions nos journées dans les rochers entre le port et chez Nan Nan à Poul Rodou où l’on jouait au Bowling ou au baby… Le terre neuve nous suivait. Au Styvel le « maudit pêchou» mettait « C’est un rocker » dans le juke box. Louis avait un Ciao, c’était plutôt distingué comme meule, surtout au niveau du bruit. Un soir il a déboulé avec un 33T de Marley qui venait de sortir, nous avons écouté jammin’ en boucle. Sinon son « tube » était de nous raconter le film « Moonraker » dans le trou d’obus du tour de pointe.
Montréal 2008
Notre objectif est de sortir un album, mais nous prenons surtout du plaisir à concevoir et enregistrer les chansons, nous ne nous fixons pas d'échéances. Pour le moment on se dit que cela vaut la peine de faire partager le son. Pour cela Louis a monté des images filmées au gré de ses voyages, on cherche...
Nous allons donc continuer à nous amuser.
À bientôt