La période estivale est pour nous musiciens, celle des festivals en plein air, open air en anglais. Nous avons beaucoup de souvenirs se rapportant à ces évènements. En 1996 nous enchainions Eurockéennes et Vieilles Charrues, le camion était rempli de boue lorsque nous arrivâmes à Carhaix après avoir roulé toute la nuit. Le festival de Belfort a cette particularité que leur région n’a rien à envier à la notre coté précipitations. On se souvient de notre pote Bébert devant gérer les camions frigos glissants dans le lac de Malsaucy, ou les désirs de vedettes ne souhaitant pas marcher dans la boue.La dernière aux charrues remonte à 1998 (la première à Kerampuil), nous avons eu la chance de Croiser Charles Trénet, pas content des balances mais qui avait chanté « Je t’attendrai à la porte du garage » donc : définitivement pardonné. Nous jouions vers 3 h du matin et malgré cela, un super public, estimé à 40 000 personnes. Nous avons eu des affluences semblables lors des festivals en Ukraine : impressionnant !
Là ce sont les beaux et gros festivals, bien médiatisés, comme les Francos en 1998, le Bout du Monde et Kraina Mryi à Kiev en 2005 ou l’interceltique et les festival du roi Arthur (un de nos plus beaux concerts) en 2009. Puis il y’a aussi de nombreux petits festivals, ceux où tu joues à 4 h du matin rincé après des heures d’attente et de route, mais aussi ceux où tout se passe dans une grande sérénité quand le temps s’y prête et que le lieu t’inspire.
Par exemple le festival de l'ilophone à Ouessant sur une île, trop bien!!!
Lors de notre premier voyage en Ukraine, nous jouions dans les Carpates à Shéshori, sur le terrain de foot du village. Une scène assez sommaire en bois, un bon matériel de diffusion, plus de 10 000 personnes dans l’assistance un beau spectacle très tard dans la nuit, et les couronnes de fleurs qui nous étaient jetées sur scène. Un compliment…
On demande souvent aux musiciens ce qu’ils préfèrent, un petit lieu ou une grande scène. En fin de compte il y’a peu de différences, dans les deux cas tu recherches surtout un son. Dans un caf-conç, cela demande moins de matériel et nous pouvons obtenir avec deux petites enceintes un très beau compromis. Sur un grand plateau, ce qui fait la différence c’est la compétence et l’état de fatigue de l’équipe technique. Je me souviens de leurs conditions de boulot dans certains lieux, les gars ne dormaient pas et bossaient comme des cinglés 24 h durant. Cela a bien changé et tant mieux. Nous aimons par exemple ne pas faire de balance. Garder l’énergie pour le concert. Le festival des Artzimutés fin juin en est un très bon exemple. Une équipe au Top, 30mn d’installation, de son et ça joue !!! Dans le même style un beau souvenir au festival du chant de marins de Paimpol en 2005. Tu entends un premier son de grosse caisse et ça fait « boum » !
Une ancienne photo d'un de passage au festival de Hortensias en 1992...
Nous allons jouer dans de nombreux festivals cet été avec pas mal d’invités d’ailleurs.La section de cuivres bien sur, mais aussi Dave Pegg de Fairport Convention, Dan Ar Braz, Gérard Blanchard, les Guichen, Thierry Runarvot de l’ensemble Mathéus, Jimme O’ Neill. De beaux moments à partager, les scènes en plein air s’y prêtent vraiment bien.
A Bientôt